Avec CAPDIFF, l’assistant numérique reconnait celui qui parle

Publié le 17/03/2021

CAPDIFF-Haapie

Le projet CAPDIFF a mis au point un système de captation audio différentiel. Donc capable de reconnaitre quel est le locuteur qui s’exprime dans un groupe. Cette nouvelle brique logicielle permet de disposer d’un agent conversationnel intelligent complet et 100% français.

Pour Frédéric Soufflet, CEO de la startup Haapie, c’est une révolution en cours : l’agent conversationnel intelligent s’imposera inévitablement dans le quotidien des entreprises. Cet assistant virtuel est capable de comprendre une consigne, prendre des notes, rédiger un rapport… Mais aussi par exemple : “Il peut analyser automatiquement des milliers de conversations avec des clients ou des prospects. Et ça, seul un outil numérique peut le faire.”

Reconnaître le timbre de la voix d’un locuteur

Le projet CAPDIFF se focalisait sur un aspect particulier du traitement audio : la reconnaissance du timbre vocal. C’est la fonctionnalité qui permet à un agent numérique de segmenter une conversation ou une réunion, et retranscrire fidèlement les échanges entre les différents locuteurs. Malgré quelques péripéties en cours de projet (perte d’un partenaire industriel), CAPDIFF a atteint cet objectif : “Nous disposons maintenant de tous les composants : la reconnaissance vocale, la synthèse vocale, et grâce au projet, la reconnaissance du locuteur. D’autres que nous comme Microsoft ou Google savent aussi le faire, sauf que nous avons la maîtrise de notre solution de bout en bout. Dans notre modèle d’affaires, c’est un point déterminant.”

Le CEO met en avant trois arguments de poids. D’abord la souveraineté : les échanges entre collaborateurs ou avec des clients sont souvent confidentiels, il est préférable de choisir une solution française pour les traiter. Ensuite le prix : “Nous sommes trois ou quatre fois moins cher que les solutions dominantes du marché.” Enfin la souplesse : le vocabulaire d’une entreprise étant souvent spécifique, il est intéressant de personnaliser l’apprentissage de l’agent conversationnel. “On peut même entrainer les intelligences artificielles à reconnaitre un accent particulier, ou à extraire la conversation d’une ambiance bruyante.  Comme c’est nous qui produisons nos logiciels, nous pouvons les déployer n’importe où.”

Un supplément d’expertise, reconnu à l’international

Avec son savoir-faire en assistants cognitifs et vocaux, aujourd’hui étendue à la reconnaissance du locuteur grâce à CAPDIFF, Haapie enregistre des résultats intéressants : “Nous avons généré davantage d’affaires à l’international. Et de façon générale, nous avons réalisé en 2020 notre meilleur chiffre d’affaires malgré la crise sanitaire.”

La startup de Chateaugiron a cette particularité de réaliser la majorité de ses résultats hors de France. Frédéric Soufflet avance une explication : “Dès qu’il s’agit d’un contexte compliqué, on fait appel à nous.”

 

CAPDIFF en bref

Appel à projets spécial PME 2017, soutenu par les collectivités territoriales.

Le projet CAPDIFF réunissait deux partenaires :