Publié le 13/01/2016
Le CES de Las Vegas, salon phare des hautes technologies, a fermé ses portes le 9 janvier. À côté des drones et des véhicules autonomes, les objets connectés ont confirmé leur essor. Et leur usage ne se cantonnent plus aux gadgets ni aux loisirs.
Avec 190 entreprises présentes sur le Consumer electronics show de Las Vegas, les startups et les sociétés rassemblées sous la bannière French Tech ont fait carton plein. « Il y a clairement eu un effet de démonstration de force de la France qui s’est affichée comme un pays de l’innovation », constate William Gouesbet, le PDG de Kerlink, équipementier spécialisé dans les infrastructures réseaux, qui exposait au salon. « La France représentait la deuxième délégation après les Etats-Unis », poursuit Marie-Anne Denis, directrice de la communication d’AMA, développeur et éditeur rennais d’applications, et, d’après elle : « les ingénieurs français ont largement été confirmés dans leur expertise en High Tech. »
Réputé grand public, le CES attire aussi de nombreux professionnels. D’après Marie-Anne Denis, le hall Eureka, qui rassemble les startups et PME innovantes, a été particulièrement prisé par les opérateurs télécom, les constructeurs automobiles, les distributeurs de solutions mais aussi par les « directeurs scientifiques et les maîtres de l’innovation de grands groupes des secteurs aéronautiques, énergétiques, de la santé ou des services ». L’occasion pour les entreprises de faire valoir leurs produits. À côté de la brestoise e.sensory qui présentait son sextoy connecté à une application de lecture sur tablette, les stands de jeunes pousses comme la Normande VRV prod qui a développé Pockeyes, un casque de réalité virtuel pliable et en carton, ou la rennaise Klaxoon, avec son boîtier interactif utilisable sans connexion Internet, n’ont pas désempli.
De son côté, Kerlink a défendu sa nouvelle station, économe en énergie, dédiée à l’internet des objets. Destiné aux opérateurs, elle intègre la technologie long range « LoRa », la connectivité 4G, une fonction de localisation et la possibilité de moduler les capacités de couverture d’une zone en fonction des besoins. Si les rencontres avec des opérateurs se sont succédées pendant le salon, William Gouesbet estime qu’il est « trop tôt » pour annoncer la conquête de nouveaux marchés. Même son de cloche chez Ama qui présentait sa dernière solution de télé assistance entièrement mobile et utilisable lors d’interventions sur le terrain. Basée sur des lunettes connectées sous Androïd, Xperteye Mobility M1 permet à un expert d’interagir avec une personne sur le terrain et de prendre le contrôle des lunettes pour zoomer sur une zone ou enclencher des prises de vue. Pour l’anecdote, Stevie Wonder s’est lui-même arrêté sur le stand de l’équipe rennaise pour en savoir plus sur le produit. En plus d’intéresser le secteur des assurances, de l’immobilier ou des premiers secours, la société assure que la solution a tapé dans l’oeil d’un « grand groupe américain du secteur de l’énergie » dont elle souhaite pour l’instant taire le nom. Elle a, revanche, profité du salon pour annoncer un partenariat avec la société ODG pour développer de nouveaux services sur leurs lunettes connectées qui se rapprochent de casques de réalité virtuelle. À l’instar de Ticatag, e.sensory et Klaxoon, AMA et Kerlink faisait partie d’une délégation bretonne organisée par Bretagne commerce international, avec le soutien financier du Conseil régional de Bretagne.