Les chiffres ne mentent pas : la France figure en première ligne de l’adoption de l’open source

Publié le 12/12/2016

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Par Mathieu Le Faucheur, Directeur commercial France et Europe de sud EMEA, EnterpriseDB

Les utilisateurs de logiciels Open Source sont de plus en plus nombreux. Et, comme Dries Buytaert, fondateur de Drupal et fameux développeur de logiciels open-source, le souligne : « les chiffres ne mentent pas ». Dans les entreprises de toute taille, des grands groupes aux petites et moyennes structures, la demande de bases de données open source explose, avec l’espoir d’un succès comparable à celui qu’ont connu les projets de système d’exploitation et de middleware Linux et JBoss. Toutes déploient des bases de données open source comme EDB Postgres pour leurs nouvelles applications, elles migrent leurs ressources existantes et réaffectent leurs dépenses à des initiatives plus innovantes, et elles font d’énormes économies sur le coût total de possession des bases de données.

Le modèle open source continue de changer radicalement la relation des entreprises avec la technologie. Une étude du cabinet français Pierre Audoin Consultants (PAC) révèle que 75% des entreprises françaises considèrent l’open source comme un facteur majeur d’innovation et de développement de technologies numériques. L’open source se traduit aussi par une augmentation des recettes des entreprises basées en France. L’étude PAC démontre que le programme de logiciels open source Libre a généré 4,1 milliards d’euros en France, en hausse de 33% par rapport à 2012.

D’après Forrester Research, les entreprises basées en France adoptent plus volontiers des logiciels open source que leurs homologues d’autres pays de l’Union européenne. Une étude de Forrester révèle en effet que 24% des entreprises en France ont adopté des logiciels open source, contre 21% des entreprises en Allemagne. A titre de comparaison, 17% des entreprises américaines ont adopté des logiciels open source.

 

Voici les principales différences concernant les taux d’adoption des entreprises en Europe et aux Etats-Unis :

  1. Les entreprises américaines sondées pour cette étude citent la sécurité comme premier critère de sélection de logiciels, tandis que les entreprises européennes accordent plus d’importance à la qualité des logiciels. Il a fallu plus de temps aux entreprises américaines avant qu’elles se résolvent à reconnaître que l’open source est suffisamment sûr pour des applications stratégiques.
  1. Une résolution du Parlement européen demande aux institutions de l’Union européenne de remplacer à l’avenir les logiciels propriétaires utilisés par des logiciels open source pour renforcer l’indépendance technologique de l’UE. Cette résolution figure dans la Section 47 d’un rapport qui condamne la surveillance de masse des citoyens suite aux révélations d’Edward Snowden.
  1. En France, le Projet de Loi pour une République du Numérique encadre un certain nombre d’aspects liés à Internet et aux droits numériques et propose plusieurs initiatives open source d’envergure en faveur de l’adoption des logiciels open source par les gouvernements et les établissements d’enseignement. Même si les choses ne vont pas changer en une nuit, cette démarche reflète certainement l’opinion des citoyens français. Plus de 100 000 personnes ont voté pour ou contre les clauses de la proposition de loi lors de la consultation publique.

L’open source, un outil d’innovation et de transformation

Les entreprises de tous secteurs d’industrie, des services financiers, de la santé ou encore de la défense, font le choix de l’open source pour leurs applications critiques. Elles y voient désormais un outil d’innovation et de transformation. Yves Caseau, ancien directeur technique de Bouygues Télécom, enfonce le clou en appelant publiquement à une transition vers l’open source qu’il estime indispensable pour améliorer la qualité des logiciels et satisfaire les besoins d’agilité et d’innovation des entreprises. Les logiciels open source constituent une formidable alternative dans le cadre de la transformation numérique des entreprises et de la réaffectation des dépenses IT vers des applications d’engagement plus stratégiques et innovantes.