Publié le 14/11/2016
Place à la pratique. Le 10 novembre dernier, à Rennes, une vingtaine d’entrepreneurs a confronté in situ ses sites et applis aux retours instantanés du public. Ou comment faire rimer utilisabilité et performance.
Un an après une première édition malouine, le réseau des e-commerçants récidive. Le 10 novembre, une douzaine d’entreprises du collectif né à Saint-Malo et des entrepreneurs locaux ont exposé sites et applis dans les locaux de la French Tech, au premier étage du Mabilay, lors d’une journée dédiée à l’usabilité (ou utilisabilité). Si le terme n’est pas entré dans le dictionnaire Larousse, il dispose d’une définition dans la jargon des normes ISO. Il y est défini comme « le degré selon lequel un produit peut être utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis avec efficacité, efficience et satisfaction, dans un contexte d’utilisation spécifié ».
Pour la société Mobizel, venue prêter main forte lors de la journée, se pencher sur la question revient à se poser plusieurs questions : « comment un utilisateur apprend à se servir d’un nouveau produit ou d’un service ? Comment se l’approprie-t-il ? Le trouve-t-il agréable et/ou facile à utiliser ? Et si ce n’est pas le cas, comment détecter les frictions pour améliorer son offre de manière itérative ? »
Durant neuf heures, près de 30 sites ont été testés. Des entreprises à succès comme regionsjob.com aux jeunes pousses en devenir comme Tykaz, le but est clair : progresser. « Il faut évangéliser la pratique de l’UX (user experience ou expérience utilisateur, NDLR) et faire la promotion de cette pratique pour que les interfaces soient les plus utilisables possibles », assure Damien Legendre, designer chez Mobizel et membre du collectif UX Rennes, spécialisé dans l’expérience utilisateur et co-organisateur de la journée. Pour lui, « ces journées ne répondent pas à tous les problèmes mais elles sont une manière de mettre le pied à l’étrier ».
Outre une atmosphère bienveillante, le soucis d’efficacité était palpable. Quatre méthodologies d’approche de l’utilisabilité ont été proposées aux entrepreneurs. De l’échange en mode notation à la navigation guidée par des scenarii en passant par une liste d’actions à réaliser. De quoi repartir avec une liste des éléments à garder et de ceux à améliorer. « Ces tests peuvent être réalisés à distance, conclut Nicolas Bessec, représentant du réseau des e-commerçants et co-organisateur de la journée, mais l’avantage de ces journées est d’échanger avec les utilisateurs (en B to C ou B to B, sic), d’analyser voire de faire de la co-conception. C’est remettre l’humain au centre du système ».
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Qu’attendez-vous de cette journée de test ?
Je fais tester mon site Internet. Je me suis lancée il y a quelques mois et je veux voir s’il est efficace. Le plus important pour moi est de savoir s’il est clair et s’il donne envie.
Quelles sont vos interrogations ?
Est-ce que le sujet que je mets en avant, celui de la microbiotique, est clairement présenté ? Est-ce que les bénéfices que l’on peut retirer à suivre un régime microbiotique, qui n’est d’ailleurs pas un régime au sens classique du terme, sont compréhensibles ? Est-ce que la personne que je suis et la manière dont je travaille transparaissent bien ?
Cette formule de test est-elle efficace ?
Tous les retours sont bons à prendre. Quand j’ai entendu parler de cette journée, je me suis dit que ce serait un moment qui fait du bien. Je suis pleinement dans le lancement de mon activité, je m’occupe avant tout de mes clients et je n’ai pas le temps de prendre du recul par rapport à mon site Internet. Ici, je peux le confronter à des regards extérieurs. Je peux vraiment voir si la méthode que je propose est efficacement énoncée.