Easyvirt : le green IT passe par l’efficacité du SI
Publié le 02/12/2016
Plutôt que d’agiter un drapeau green, sympathique mais pas encore vendeur, Easyvirt se fait champion de l’efficacité informatique et de la virtualisation maîtrisée. Un repositionnement qui n’est en rien un renoncement. Car un système efficace et optimisé est aussi économe en ressources. Aujourd’hui, l’entreprise nantaise, membre Images & Réseaux, voit son business accélérer.
“Pour le responsable d’un système informatique, l’enjeu n’est pas la consommation électrique mais le niveau de service : il faut que ça tourne !” Le constat est de Martin Dargent, CEO de la startup Easyvirt. La jeune société avait dans un premier temps misé sur l’argument des économies d’énergie, qui est sa fibre profonde, afin de commercialiser ses solutions d’optimisation de serveurs. Pour rapidement s’apercevoir que la sensibilité à l’empreinte environnementale est partout présente “mais on ne vend rien”. Il a fallu s’adapter.
C’est en réalisant une étude à grande échelle pour le compte de l’ADEME que le positionnement s’est affiné : “On a constaté que la virtualisation des serveurs était quasiment généralisée mais qu’il existait un énorme gaspillage par manque d’outil pour la piloter.” Easyvirt s’est donc saisi du problème sous cet angle : fournir une solution simple et abordable de gestion d’une infrastructure virtualisée qui permette au responsable SI d’optimiser le système d’information grâce à “une vue d’ensemble de ses besoins réels”.
Un outil d’aide à la décision
La solution s’appelle DC Scope, qui permet d’identifier “les machines virtuelles qui tournent pour rien, celles qui sont surdimensionnées, celles qui sont surchargées…” C’est un tableau de bord dynamique sur l’ensemble des serveurs, taillé pour les structures qui disposent d’une équipe système limitée. “Il existe déjà des outils, mais qui sont trop complexes et trop chers. DC Scope vise les PME, ETI et collectivités. Toutes les organisations qui gèrent entre 70 et 2000 VM. Les gens travaillent aujourd’hui au doigt mouillé ; nous leur fournissons un outil d’aide à la décision.”
Pour développer son produit, Easyvirt a mis l’accent sur le design d’interface et la facilité d’utilisation, facteurs clés pour l’adoption : “La plupart de ceux qui ont l’occasion de tester ont envie d’acheter la solution.” D’abord cantonné au Grand-ouest, le périmètre de la clientèle s’élargit progressivement grâce à la constitution d’un réseau de partenaires, des consultants et sociétés de services qui diffusent le produit. Ce travail de fond en tâche d’huile commence à payer. “Nous venons de rentrer une trentaine de références, avec une accélération en fin d’année”, se félicite Martin Dargent.
Quelques minutes pour un essai gratuit
Easyvirt poursuit ses efforts de développement en direction maintenant des containers qui pourraient, à terme, remplacer les machines virtuelles. “Nous sommes persuadés que les containers vont également entrainer du gaspillage. Parce qu’ils sont plus légers que les machines virtuelles, on y fera encore moins attention. Car c’est ça l’inconvénient de la virtualisation : on perd de vue les ressources que l’on utilise en réalité. D’où l’intérêt d’un outil comme le nôtre pour analyser et faire du capacity planning, maîtriser sa capacité en relation avec les besoins métiers.”
DC Scope est disponible en téléchargement pour un essai gratuit, “il suffit de 15 minutes pour installer”. L’outil est vendu sous forme de licence ou de location annuelle. Et le Green IT dans tout ça ? “Les économies d’énergie, le développement durable, c’est dans nos gènes. En gérant au plus près des besoins, on fait baisser la consommation et les achats inutiles. C’est du Green IT, mais sans qu’on s’en rende compte.”
Plus
