Incubateurs et accélérateurs : quatre start-up témoignent

Publié le 17/03/2017

Woleet

« Ne pas rester seul », « ne pas perdre de temps ». Pour les jeunes pousses qui ont intégré un incubateur ou fait le choix de rejoindre un accélérateur, les motivations se rejoignent. Pas les parcours. Témoignages.

 

A l’occasion de la Matinale du 14 mars, organisée par Rennes Atalante, quatre des 18 start-up témoignent de leur expérience d’incubation ou d’accélération.

“La saison au Booster a été très efficace”

Goulwen Lorcy, CEO et co-fondateur de Mapui Labs. Plateforme d’échange de données entre des pharmacies hospitalières basée à Rennes.

Mapui_Goulwen Lorcy

Mapui, Goulwen Lorcy

« Je suis arrivé à Rennes en tant que directeur pédagogique d’Epitech. En 2015, j’ai intégré la saison du Booster de la French Tech Rennes Saint-Malo. Mais sur un autre projet : montube.com. Trois mois avant la fin, j’ai bifurqué sur Mapui. Cette saison de 9 mois a été très efficace pour engrenger des compétences dans le webmarketing ou la comptabilité. C’est une formation en accélérée à côté d’autres start-up avec qui nous pouvons également échanger. Dans la foulée, j’ai intégré le programme StartMeUp de Rennes Atalante puis Emergys en décembre 2015. L’accompagnement nous a clairement aidé à obtenir un prêt Phar (prêt d’honneur de la région Bretagne et de la Caisse des dépôts, NDLR) et a noué des relations notamment lors des Rencontres du Grand Ouest (rencontres entre entreprises innovantes et investisseurs, organisées par Rennes Atalante, BPI France et les 7 Technopoles de Bretagne avec le soutien du Crédit Mutuel de Bretagne, NDLR). »

 

“Nous sommes physiquement hébergés dans les locaux de IMT Atlantique”

Alexander Pelov, co-fondateur de Acklio. Solutions intégrées pour la mise en place et l’exploitation de l’Internet des objets et des communications longue portée de machine à machine à Cesson-Sévigné.

Alexander Pelov et Laurent Toutain

Alexander Pelov et Laurent Toutain

« Je suis issu du milieu universitaire. J’étais enseignant chercheur à Télécom Bretagne qui a fusionné en début d’année avec les Mines de Nantes (rebaptisé IMT Atlantique, NDLR). Télécom Bretagne a tout de suite joué le jeu en acceptant que je sois détaché de mon poste pour créer l’entreprise. Depuis 2015, j’ai d’ailleurs intégré son incubateur. Nous sommes physiquement hébergés dans les locaux rennais et profitons de nombreuses formations. Comme nous suivons également le programme Emergys nous avons bénéficié de financements pour du coaching, des études de marché, une formations HEC, la rédaction de statuts juridiques. Si nous devions faire tout cela dans notre coin, notre technologie aurait largement le temps d’être dépassée. Dans nos domaines, il faut aller vite. C’est un énorme coup d’accélération. »

 

“L’incubateur nous permet d’envisager la recherche et développement”

Jacques Gauthier, associé de Bee +. Solutions connectées de mesure, gestion et optimisation de la consommation énergétique des bâtiments. La Chapelle-des-Fougeretz.

Bee +, Jacques Gauthier

Bee +, Jacques Gauthier

« Nos besoins sont différents d’une jeune entreprise car Bee + est la fusion de plusieurs bureaux d’études. Nous avons chacun 6 à 7 années d’existence derrière nous. Pour autant, nous avions vraiment besoin d’intégrer un incubateur (Emergys, NDLR). C’est chose faite depuis février 2016. Cela nous permet de consolider notre activité tout en assurant les meilleures conditions possibles pour réussir notre fusion. Nous voulons aussi faire de la recherche-développement pour muscler notre valeur ajoutée. Enfin, nous pouvons maintenant prétendre à des prises en charge financière de cet investissement, sous forme de prêts. Nous rencontrons également d’autres start-up. C’est positif en terme de réseau. Aller vers un accélérateur privé ? Nous n’en avons pas encore besoin car nous n’envisageons pas de levée de fonds dans l’immédiat. Pour nous, c’est vraiment la structuration et la recherche-développement qui priment. »

 

“Nous avons également rejoint un accélérateur parisien”

Clément Pansard, co-fondateur de Woleet. Plateforme de sécurisation de données basées sur la technologie blockchain, Cesson-Sévigné.

Woleet, Clément Pansard (à gauche)

Woleet, Clément Pansard (à gauche)

« Woleet a été créée en mars 2016. Nous sommes passés par le Booster qui a vraiment collé avec la phase itération. Ça nous a mis le pied à l’étrier. Simultanément, nous avons intégré l’incubateur de IMT Atlantique (ex-Télécom Bretagne, NDLR), puis StartMeUp et Emergys. C’est important pour nous. Nos profils sont très différents et nous devons peaufiner certaines compétences. Nous avons également rejoint l’accélérateur parisien 50 partners. Dorénavant, c’est notre quatrième associé. Cet accélérateur nous plonge directement dans le monde du business, du développement à l’international, du pricing. Ça nous ouvre à un autre écosystème et, en matière de partenaires financiers, ça nous permet clairement de montrer patte blanche. »