Publié le 05/11/2025
Polaria, acteur français de l’intelligence artificielle, se donne pour mission de démocratiser l’IA générative et conversationnelle, en la rendant accessible à tous, des PME aux grandes organisations. Loin de se limiter à la technologie, le groupe développe des solutions souveraines et anthropocentrées, plaçant l’humain au cœur de la transformation numérique.
Dans cette interview, Polaria partage ses projets récents, sa vision audacieuse de l’IA pour 2045, et sa conviction : l’IA n’est pas un substitut, mais un partenaire qui augmente nos capacités et réinvente le management et l’innovation.
Polaria est un groupe français dont la mission est de démocratiser l’intelligence artificielle générative et conversationnelle. Notre conviction est que cette technologie ne doit pas être l’apanage de quelques géants mondiaux, mais un levier de performance et d’innovation accessible à tous. Pour cela, nous développons et déployons une offre de formations, de conseil, et surtout de développement technologiques, ainsi que des solutions d’IA en tant que service (AIaaS) qui sont 100 % souveraines, du modèle de langage jusqu’à l’hébergement des données.
Notre approche est résolument anthropocentrée : nous concevons l’IA comme un partenaire qui augmente les capacités humaines, et non comme un substitut.
Nous accompagnons des administrations publiques, des collectivités, des PME, des ETI et de grands groupes dans la transformation de leurs processus, la gestion de leurs connaissances et l’amélioration de leur efficacité organisationnelle, en plaçant toujours l’humain au coeur du projet.

Au delà des projets que nous portons chaque jour aux côtés de nos clients, ce qui nous rend particulièrement fiers, c’est une initiative qui va au-delà de la simple technologie : la création de la chaire de recherche Managia, en partenariat avec l’école d’ingénieurs ISEN Ouest et l’école de design Strate. Ce projet illustre parfaitement notre conviction que le plus grand défi de l’IA n’est pas technique, mais humain et organisationnel.
Managia se consacre à l’étude de l’impact des IA génératives sur le management et la transformation des organisations. Nous y menons des projets de recherche appliquée pour comprendre comment les collaborateurs peuvent continuer à apporter leur valeur ajoutée, comment faire monter les équipes en compétences, et quels nouveaux modèles de management sont nécessaires à l’ère de l’IA. Nous développons par exemple une plateforme de formation dédiée à la maîtrise de ces outils et explorons leur rôle dans les processus d’innovation.
Cette chaire a été récompensée par une Victoire de la Bretagne, ce qui est une formidable reconnaissance de l’importance de ces enjeux. Pour nous, c’est la preuve que notre expertise ne se limite pas à développer des IA performantes, mais s’étend à l’accompagnement responsable et stratégique de leur intégration dans la société.
Soutenir l’Open Innovation Camp est pour nous une évidence et une suite logique de notre engagement dans le Grand Ouest. Polaria n’est pas un acteur de passage ; nous sommes une entreprise ancrée dans ce territoire, avec notamment des sièges sociaux à Brest, Vannes et Rennes et une forte présence sur tout le grand Ouest. Nous sommes membres actifs de l’écosystème local en participant à de nombreux réseaux, en étant les promoteurs des AI Days à Brest, ou encore désormais un membre actif de l’EDIH Bretagne.
L’OIC représente bien plus qu’un simple partenariat. C’est un point de convergence pour les forces vives de l’innovation, et nous partageons sa vision : le Grand Ouest a le potentiel de devenir un hub technologique de premier plan en France et en Europe. L’Open Innovation Camp est un catalyseur qui favorise les rencontres, la co-construction et l’émergence de projets concrets.
Pour Polaria, y être présent, c’est contribuer activement à bâtir cet avenir. C’est une occasion de partager notre vision d’une IA souveraine et éthique, mais également de son impact sur les processus d’innovation et les chaînes de développement technologique, d’échanger avec les talents et les entreprises qui feront l’innovation de demain, et de réaffirmer que notre développement est intrinsèquement lié à celui de notre écosystème régional. Notre sponsoring n’est pas une dépense, c’est un investissement dans le futur que nous construisons ensemble.
Notre vision pour 2045 est celle d’une IA qui sera devenue un véritable partenaire de l’humanité, une extension fluide et intuitive de nos propres capacités cognitives. La rupture majeure ne sera pas tant dans la puissance de calcul brute que dans la qualité de l’interaction.
Nous imaginons trois grandes évolutions.
La première est l’avènement de l’IA multimodale généralisée. En 2045, nous interagirons avec l’IA aussi naturellement que nous le faisons entre nous : par la parole, le geste, le regard. L’IA comprendra le contexte d’une conversation non seulement à partir de nos mots, mais aussi de nos inflexions vocales, de nos expressions, et des images ou vidéos que nous partageons. Elle répondra également, comme elle commence à le faire, de manière multimodale ou encore des simulations en temps réel.
La deuxième rupture sera celle de l’IA agentique. Nous serons alors clairement passés de l’IA qui exécute des instructions à des agents IA autonomes capables de comprendre un objectif complexe, de le décomposer en sous-tâches, de planifier des actions et de les exécuter de bout en bout sans intervention humaine constante. Ces agents deviendront des collaborateurs proactifs dans tous les domaines, de la recherche scientifique à la gestion de projet.
Enfin, la troisième évolution sera d’ordre éthique et écologique. Face à la consommation énergétique exponentielle des modèles, le Green AI deviendra une norme incontournable. En 2045, l’efficacité énergétique d’un modèle d’IA sera un critère de performance aussi important que sa précision, poussant à l’émergence de modèles plus petits, spécialisés et embarqués directement dans nos appareils.
Au-delà de la transformation de notre interaction avec la machine, et de la disparition d’une grande partie des écrans de navigation (qui seront remplacés par des explorations et actions dans l’univers numérique en langage naturel), l’évolution la plus surprenante, et sans doute la plus profonde, ne sera pas technologique mais structurelle. Nous pensons que l’IA sera le catalyseur d’un aplatissement important des hiérarchies d’entreprise.
Aujourd’hui, nous voyons l’IA comme un outil de productivité qui automatise des tâches. Mais l’IA agentique de demain ne se contentera pas d’exécuter ; elle analysera, synthétisera l’information, gérera des projets complexes et fournira des recommandations stratégiques fiables et impartiales. Or, une grande partie du rôle du management intermédiaire traditionnel consiste précisément à faire circuler et à synthétiser l’information entre la base et le sommet, et à cascader les décisions.
Lorsque des agents IA pourront accomplir cette fonction de manière plus efficace, le besoin d’une structure hiérarchique pyramidale s’estompera. L’organisation de demain pourrait ressembler davantage à un réseau dynamique d’équipes pluridisciplinaires, autonomes et responsabilisées, qui collaborent directement avec des IA stratégiques faisant office de conseillers. Le leadership se transformera, passant du contrôle à l’orchestration et à la vision. Ce sera une révolution managériale bien plus déstabilisante et surprenante que la simple augmentation de la productivité.
Nous choisirons trois mots qui encapsulent à la fois la technologie et notre philosophie : Souveraine, Collaborative, Augmentée.
● Souveraine, car en 2045, la maîtrise de nos données et de nos technologies sera toujours un enjeu de liberté et d’autonomie stratégique encore plus essentiel qu’aujourd’hui. Une IA souveraine est une IA dont nous contrôlons les règles, les valeurs et les finalités, au service de nos citoyens et de nos entreprises.
● Collaborative, car l’IA ne sera plus un simple outil que l’on commande, mais un véritable partenaire. Elle collaborera avec les humains au sein des équipes, mais aussi avec d’autres IA, dans des écosystèmes ouverts pour résoudre des problèmes complexes, de la recherche médicale au changement climatique.
● Augmentée, car la finalité de l’IA ne sera jamais de remplacer l’humain, mais de l’augmenter. Elle amplifiera notre intelligence, décuplera notre créativité et nous libérera des tâches à faible valeur pour nous permettre de nous concentrer sur ce qui fait notre humanité : la vision stratégique, l’empathie et l’innovation de rupture.