Jusqu'au 29/10/2025
La robotique de construction sur site, bien que prometteuse, reste l’un des domaines les plus complexes en raison d’environnements dynamiques, non structurés et partagés avec des humains. Les solutions actuelles reposent souvent sur l’automatisation d’équipements anciens. Pour répondre aux défis du secteur (pénurie de main-d’œuvre, faible productivité, sécurité, logements abordables), des innovations radicales sont nécessaires.
Ce défi vise à accélérer les processus de construction grâce à des robots collaboratifs autonomes, agissant en essaim ou en plateforme multi-robots. L’objectif est de passer d’un chantier dominé par des machines lourdes vers des solutions modulaires, électrifiées et adaptées à une chaîne numérique de production et d’assemblage « conçue pour la robotique ». Le défi s’inscrit aussi dans une transition vers la préfabrication hors site et l’assemblage sur site, permettant des gains d’efficacité, des réductions d’émissions et une meilleure gestion des matériaux.
Chaque projet financé devra atteindre trois objectifs :
1. Système constructif robot-compatible (TRL 4)
Développer un système constructif modulaire et porteur permettant d’assembler une structure représentative (pavillon, pont, mur, dôme…) avec des matériaux transformés ou in situ. L’accent est mis sur le design pour l’assemblage robotisé, les interfaces robot-matériau, les connecteurs innovants et la simulation des étapes d’assemblage.
2. Plateforme collaborative multi-robotique autonome (TRL 4)
Développer une plateforme robotique mobile, composée d’au moins deux robots collaboratifs capables d’interagir entre eux et avec les humains. Une ingénierie système rigoureuse est attendue pour définir les fonctions, modes de fonctionnement, transitions et sécurité. Le projet doit démontrer la faisabilité d’un passage à l’échelle commerciale.
3. Démonstration en laboratoire de l’assemblage autonome (TRL 4)
Exécuter une séquence d’assemblage (et potentiellement de démontage) de la structure développée, en conditions réalistes simulées (irrégularités du sol, obstacles…). L’impression 3D sur site (béton, polymères) est exclue.
Ce défi soutient le Green Deal européen, la stratégie européenne pour l’IA et les transitions numérique et écologique du secteur. Il vise à améliorer la productivité, la sécurité, réduire les émissions et faciliter l’accès au logement. Il contribuera également à l’industrialisation du secteur de la construction à travers des projets pilotes mutualisant expériences, mesures de performance et diffusion publique des résultats.
Les projets touchant aux technologies de communication européennes (5G et post-5G) devront respecter des restrictions spécifiques pour protéger les réseaux européens.