Jusqu'au 22/11/2018
la 4ème édition d’#esaconnect se déroulera le 21 nov. 2018 à l’ESA dans le cadre de la Connected Week (1), autour d’une quarantaine d’experts, chercheurs et professionnels, qui débattront dans des tables rondes, ateliers, pitch et conférences.
Une vingtaine de start-up illustreront la dynamique numérique et les innovations marquantes de ces nouveaux champs de développement pour l’agriculture, du producteur au consommateur.
Cette année les rendez-vous de l’agriculture connectée questionnent les enjeux du numérique sur les santés en agriculture. Santé et bien-être des animaux, santé des végétaux, santé des travailleurs de la production à la distribution des produits agricoles, santé des consommateurs. La numérisation offre des possibilités nouvelles d’optimisation des conduites techniques de santé et de bien-être des animaux ; elle permet le développement d’outils qui transforment les conditions de travail au sein des filières agricoles (surveillance, cobotique) ; la numérisation laisse enfin entrevoir la possibilité de davantage rendre compte aux consommateurs du respect du bien-être et de la santé des animaux et de la qualité des conditions de travail tout au long des filières.
Cependant, l’optimisation des conduites comme la traçabilité des données de santé supposent de fonder de nouvelles conditions de recueil, de partage et de traitement de l’information relatives aux santés en agriculture et ouvre de nombreuses questions : la numérisation des données de santé et de bien-être laisse-t-elle la place à la diversité des rapports au corps et au bien être ? Comment aborder ces enjeux complexes en évitant les écueils de la standardisation tant des connaissances que des conduites ? Comment la numérisation des données de santé redistribue-t-elle les rôles et les responsabilités entre acteurs de la santé en agriculture ? Les enjeux de santé questionnent également le partage de données d’activité… comment articuler la demande croissante de traçabilité et de transparence sur les pratiques de production et les revendications de maîtrise de la diffusion des données d’activité ? Enfin, dans ces processus de tension entre protection et standardisation, entre surveillance et transparence, comment les producteurs et les autres acteurs des filières peuvent-ils accroître leur maîtrise des transformations à l’œuvre ?