Publié le 15/03/2017
Agro, marketing, blockchain, Rennes Atalante revendique 18 nouvelles créations de start-up en 2016. Le 14 mars, les jeunes pousses ont présenté leurs atouts et innovations à l’occasion de la Matinale de la technopole.
Plateforme de vidéo en direct, jeux en ligne, accès simplifié à la blockchain, moteur de recherche pour faciliter le retour à l’emploi, brique logicielle pour l’émission basse puissance… le cru 2016 de Rennes Atalante regorge de diversité. Au total, 18 start-up ont émergé et ont été accompagnées par les chargés de mission de l’association. « Un bon cru pour le territoire de Rennes et Saint-Malo », ont commenté les représentants de la technopole lors de leur présentation le 14 mars sur le campus de Beaulieu.
Depuis 2012, près de 120 entreprises innovantes ont été créées avec le soutien de Rennes Atalante. Et nombre d’entre elles, comme Oya light et son transport de données par la lumière ou bien Broadpeak, concepteur de solutions pour la distribution de vidéo à la demande multi-réseaux, connaissent de belles trajectoires. D’après Rennes Atalante, le taux de survie de ces entreprises crées entre 1999 et 2011 « s’établit à 73 %, soit 23 points au-dessus de la moyenne nationale établie par l’Insee ».
« Le numérique demeure le secteur le plus créateur de nouvelles entreprises sur le territoire », observe t-on à la technopole. Côté média et cinéma, la jeune pousse Content Armor propose une technologie de tatouage vidéo pour tracer les contenus et sécuriser les acteurs de la vidéo à la demande. De son côté, l’entreprise la plateforme Dazzl investit le live streaming et le mixage en direct pour couvrir des événements.
Côté usages, l’heure est aussi à la fourniture de services simplifiés. Avec la jeune pousse Nanocode et son interface simplifiée, la création d’applications métiers se passe d’expertise informatique. Plus symbolique encore, le cas de Woleet qui se présente comme un « fournisseur d’accès à la blockchain ». Avec sa plateforme multi-clients, développée en mode SaaS, Woleet endosse la complexité du protocole Blockchain et l’intègre à des applications métiers concrètes comme les processus de certification de diplômes dans les Universités.
Promesse historique du numérique, le collaboratif a encore ses représentants. Parmi eux, Mapui Labs, une plateforme d’échanges de médicaments entre pharmacies hospitalières. Pour les économies d’énergie, la start-up Bee + projette de s’attaquer au contrôle, à la mesure et à l’analyse des consommations énergétiques dans l’habitat. Adoubée par le public de cette Matinale, Urban Farm, la ferme urbaine de Fabien Persico, promet quant à elle, d’essaimer une centaine de box à travers la France. Tout un programme.
>> Les 18 start-up, créées en 2016, présentes le 14 mars.
Fabien Persico, Urban Farm : “J’invente la bioponie”
Le score s’est joué à quelques voix entre Mapui Labs et Urban Farm. Cette année, ce sont donc les conteneurs potagers de Fabien Persico qui ont remporté le plus de soutiens parmi les 400 personnes présentes à la Matinale. Passionné par l’agriculture, résolu à travailler sans pesticides « avec des semences certifiées bio », le jeune homme cultive aujourd’hui près de 100 salades et autres plantes aromatiques par jour dans des milieux confinés de 13 m2. Avec lui, pas de terre mais des capteurs et des leds colorés. Température, CO2, humidité, tout est scruté « pour offrir à la plante le climat qui lui convient ». Pour l’instant, deux farm box sont en activité. Et leur nombre devrait rapidement grimper. « Beaucoup de collectivités ou entreprises sont intéressées à acheter la technologie pour leurs agents ou leurs salariés », précise Fabien. L’investissement ? 45 000 euros avec un abonnement.