Publié le 30/08/2016
Renforcée localement, la mise en réseau des start-ups bretonnes pourrait connaître une montée en puissance avec l’arrivée des réseaux thématiques French Tech. Au programme : cybersécurité, agroalimentaire, multimédia, finances, e-santé et Internet des objets.
Le 25 juillet dernier, à Laval, la liste des réseaux thématiques, l’acte II du plan French Tech qui vise à accélérer la croissance des pépites françaises, a été dévoilée. C’est donc officiel. L’écosystème de Rennes-Saint-Malo affiche trois secteurs phare d’expansion pour ses start-ups : l’image animée et le digital learning, la cybersécurité et l’agroalimentaire rebaptisés #EdTech #Entertainment, #Security #Privacy et #FoodTech pour souligner « le caractère international de la portée de ces thématiques et de ces réseaux », précise le dossier de presse afférant. Quant à Brest, Morlaix, Lannion et Quimper, outre l’agroalimentaire, ce sont les finances, l’Internet des objets et l’e-santé qui on été retenus. Lancés en janvier dernier, ces « réseaux thématiques » doivent regrouper des entrepreneurs, par secteur, « pour les aider à faire face ensemble à leurs problématiques et gagner en visibilité », a précisé Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du Numérique le 25 juillet.
Santé, Internet des objets, édition multimédia, mobilité, finance, sécurité, commerce, sport et agroalimentaire : neuf secteurs prometteurs ont été identifiés. Mais pas de nouveaux outils à la clé : les bourses French Tech, les accélérateurs et fonds d’accélération de BPI France, les opérations de promotion internationales, le French Tech Ticket pour attirer des start-ups étrangères en France restent les dispositifs ciblés pour « faire émerger de grands leaders internationaux, les ETI et les grands groupes français de demain ».
Les deux nouveautés ? L’entrée « par secteur ». « Il y a un besoin pour les jeunes pousses qui travaillent dans la santé ou l’automobile de se retrouver sur de grands évènements, juge Stanislas Hintzy, sachant que pour leur développement, la recette à appliquer ne sera pas forcément la même que celle des startups du numérique. » A noter aussi, l’arrivée de nouveaux acteurs : outre les 14 métropoles French Tech, une trentaine de villes, départements ou régions ainsi que huit associations nationales d’entrepreneurs, dont le Syndicat national du jeu vidéo et Hexatrust dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information, intègrent ces réseaux pour se mettre en ordre de bataille.
En Bretagne, les entreprises rennaises et malouines de la French Tech spécialisées dans l’agroalimentaire vont ainsi renforcer les échanges avec les entreprises brestoises mais aussi dijonnaises, lyonnaises ou montpelliéraines. Celle oeuvrant dans l’apprentissage digital et les technologies et l’industrie culturelles et créatives côtoieront les cousines de Laval, Toulouse ou Nantes. Côté cybersécurité, les enjeux de la filière seront plus étroitement discutés avec les entreprises du syndicat Hexatrust, et celles situées sur la Côte d’Azur et à Montpellier.
Prochaine étape ? Les réunions horizontales qui réuniront les représentants locaux de chaque secteur en septembre. Pour l’écosystème de la French Tech Rennes Saint-Malo, Paul-André Pincement, chef de projet du pôle d’excellence cyber, Jean-Paul Simier, directeur Agriculture et Agroalimentaire à Bretagne Développement et Innovation ainsi que Gérard Le Bihan, directeur du pôle images et réseaux représenteront respectivement la cybersécurité, l’agroalimentaire et l’image animée couplée à l’apprentissage digital. « Tout cela est nouveau. Il s’agit d’une nouvelle expérience de gouvernance pour ces secteurs », conclut Stanislas Hintzy. Un premier bilan adviendra avant 2018, date à laquelle ces premiers réseaux devraient, ou non, être renouvelés.
Plus :
Une trentaine de nouveaux acteurs impliqués : Outre les 14 métropoles French Tech, qui ont toutes vues leur labellisation reconduite en juillet, 21 territoires et 8 associations nationales d’entrepreneurs rejoignent la dynamique initiée par secteurs : Alsace, Amiens, Angers, Avignon, Clermont-Ferrand, Dijon, Grand Besançon, Grand Chalon, Hossegor – Saint-Jean-de-Luz, Laval, La Réunion, Le Mans, Limoges, Poitou-Charentes (Angoulême, La Rochelle, Niort et Poitiers), Nogent/Haute Marne, Reims, Saint-Etienne, Saint-Quentin, Tarbes, Toulon, Vendée et, côté des associations d’entreprises : France Biotech, France eHealthTech, InnoTechMed, Syndicat National du Jeu Vidéo, CleanTech Open France, France Fintech, Hexatrust, Fevad.