Startup, pourquoi il ne faut pas faire l’impasse sur l’embauche d’un business developer ? 

Publié le 27/01/2016

Nathalie Hubert

Nathalie Hubert est l’une des fondatrices du cabinet de recrutement Rhizome. Spécialisé sur un public cadre, partenaire de la marque Bretagne, de Bretagne Entreprendre et d’Images & Réseaux, le cabinet a fait sa réputation sur sa capacité à sourcer des profils rares et à évaluer la personnalité et le potentiel des candidats. La spécialiste des recrutements de profils à fort potentiel revient aujourd’hui sur un poste crucial pour les startups et PME innovante, le business developer.

 

IMG_8337Quels sont aujourd’hui les enjeux autour du recrutement d’un business developer pour une startup ?

Souvent les créateurs de startups du numérique ont des profils techniques, ingénieurs pour la plupart. Ils ont une parfaite maitrise de la R&D et de la production, mais rencontrent plus de difficultés sur la conception de l’offre orientée client et sur le développement commercial. Un business developer, qui plus est expérimenté, parviendra à raisonner en termes d’attentes clients plutôt que de rester focaliser sur l’innovation technique, et va avoir pour principale mission de structurer l’offre et la démarche commerciale. On voit bien aujourd’hui que beaucoup de startup fonctionnent en réactivité, par opportunité. Un business développeur va permettre d’anticiper et d’avoir une stratégie claire.

Et un « bon » business developer c’est quoi ?

C’est important de bien cerner le profil en amont. En effet en tant que dirigeant on peut être tenté d’aller vers des profils techniques pour vouloir les amener vers du commercial. Il y a un côté rassurant. Mais ce n’est pas forcément la bonne solution. Personnellement je conseille plutôt d’aller vers un profil qui va être capable de comprendre la technique sans être technicien. Bien entendu cette compréhension est un pré-requis pour être en mesure de valoriser le savoir-faire, mais on n’a pas besoin de rentrer dans le détail de la R&D. Idéalement il faut privilégier les expériences de développement dans de grosses structures pour que la personne puisse apporter des process, des méthodes et des outils. Enfin il faut une personne qui a envie d’évoluer dans un environnement plus souple, qui a envie d’être actif dans l’évolution de la structure. Il y a une ambiance de travail, une volonté d’apporter et d’écrire l’histoire qui est propre à l’univers des startups.

Comment faire ensuite pour que ce recrutement fonctionne ?

Pour moi il y a 3 leviers indispensables : la communication et la proximité pour limiter le choc des cultures, surtout quand le business developer vient d’un grand groupe, la confiance et le fait de donner du champ, de la latitude à la personne. Et enfin que les missions soient bien cadrées dès le début.

Combien ça coûte un business developer ?

En fonction des profils, pour un business développeur expérimenté, on est sur une fourchette de 50-60k€ en moyenne sur la Bretagne. C’est certain que c’est un coût, un investissement, mais je suis convaincue que c’est un poste de dépense sur lequel il ne faut pas lésiner, au même titre qu’une nouvelle machine par exemple. Après il y a peut-être de nouveaux modèles à inventer comme le business développeur partagé entre plusieurs structures, du groupement d’employeur. Cela existe pour les VIE par exemple ou pour certaines fonctions supports.

Et aujourd’hui le territoire est-il attractif pour les talents d’ailleurs ?

Oui ! Il l’a toujours été mais on sent bien que cela se renforce. Il fait bon vivre dans l’Ouest, et ce qu’on propose aux candidats va au-delà du projet professionnel. On offre un projet de vie. Après il y a certains nouveaux métiers où les profils sont rares et donc très courtisés comme par exemple tout ce qui tourne autour du big data, de l’export, de l’optimisation du parcours client sur Internet.

 

En savoir plus sur le cabinet Rhizome

Site : www.rhizome-recrutement.com

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