Un jour, un expert… avec Philippe LERAY #CSV

Le saviez vous ?

Le pôle Images & Réseaux dispose d’un Comité de Sélection et de Validation des projets composé d’une cinquantaine d’experts indépendants ! 

Selon leurs domaines de compétences, ces experts sont sollicités pour examiner les dossiers de candidature des projets et proposer au Conseil d’Administration ceux pouvant être labellisés en fonction de leur pertinence et de leur cohérence par rapport à la feuille de route du Pôle. 

Le CSV est également force de proposition quant à la définition des orientations stratégiques du Pôle et aux actions nécessaires pour leur mise en œuvre. Il contribue également à la stratégie technique du Pôle dont il élabore le contenu et l’animation via les « Techno conférences ». 

Découvrez ainsi à travers une série de portraits de nos experts, les coulisses de la sélection des projets avec l’œil averti de nos experts. Plongez au cœur de leurs réflexions, profitez de leurs conseils pour pourquoi pas, maximiser ainsi vos chances de succès ?

Chaque projet a son histoire, et chaque expert, ses compétences… Découvrons les !

 

Aujourd’hui, un des experts du CSV a accepté de répondre à nos questions : Philippe LERAY, enseignant-chercheur et professeur des Universités à Nantes Université. 

 

 

Pouvez-vous nous parler de votre expérience et parcours professionnel ?

Je suis Enseignant-chercheur depuis un peu plus de 25 ans, et Professeur des Universités à Nantes Université depuis 2007. J’effectue mes activités de recherche au sein du Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes dans l’équipe DUKe (Data User Knowledge) que j’ai créée en 2014 et dont j’ai été responsable jusqu’en 2021.

Quels sont vos principaux domaines d’expertise spécifiques ?

Je m’intéresse depuis plus de 25 ans à des modèles graphiques probabilistes que l’on utilise en Intelligence Artificielle. En fonction des données manipulées, ces modèles portent des noms différents : Réseaux Bayésiens, réseaux Bayésiens dynamiques, modèles relationnels probabilistes, ou modèles graphiques d’événements.
Je m’intéresse aussi bien à des aspects théoriques liés au développement de nouveaux algorithmes d’apprentissage de ces modèles, qu’à leur utilisation dans de nombreux domaines d’application, principalement dans les axes mis en avant sur la place nantaise, Santé et Industrie du futur.

Pourquoi avoir rejoint le CSV d’Images & Réseaux ? Que retirez-vous de votre rôle au sein du CSV ?

J’ai rejoint le CSV il y a 10 ans, à la fois pour apporter mes compétences au pool d’experts déjà présents, mais aussi pour “faire réseau”.
Je vois de plus en plus mon rôle au sein du CSV sous deux facettes : tout d’abord celle du chercheur, qui va challenger les projets expertisés qui se proposent de mettent en oeuvre de l’Intelligence Artificielle, mais aussi avec ma récente casquette de vice-président “académique” du Pôle : les consortiums que l’on voit passer sur ces projets font-ils un appel suffisant aux compétences très riches des nombreuses équipes de recherche présentes dans nos deux régions ?

Quelles sont les principales tendances ou défis que vous observez actuellement dans le domaine du numérique et notamment dans vos principaux domaines d’expertises ?

Une tendance : la déferlante IA générative que l’on a tendance à vouloir utiliser partout, et parfois peut-être de manière irraisonnée.

Un défi : utiliser ces technologies très puissantes et gourmandes à bon escient, en réfléchissant aussi aux dimensions acceptabilité, éthique et soutenabilité.

Quels conseils donneriez-vous aux entreprises ou porteurs de projets qui souhaitent soumettre leurs initiatives au CSV pour labellisation ? A un expert pour le convaincre de rejoindre le CSV ?

Un premier conseil : prendre contact avec le pôle très tôt, même si le projet n’est pas encore mur, pour bénéficier du support du pôle bien en amont sur l’identification de partenaires industriels ou académiques.

Et pour les experts : “faire réseau”, c’est à la fois avoir le sens du collectif, partager ses compétences,, et aussi faire des rencontres professionnelles enrichissantes.

Enfin, comment percevez-vous l’impact du travail du CSV dans le soutien et la promotion de l’innovation dans les domaines technologiques du Pôle ?

Ma réponse à cette question va être fortement biaisée par la récente nomination comme co-animateur de la filière Numérique du Pôle Universitaire d’Innovation (PUI) Nantes Université. Nous nous appuyons sur les Pôles de compétitivité pour soutenir l’innovation, et passer du “laboratoire” au “marché” avec de nouveaux produits, de nouveaux services basés sur de nouvelles technologies. J’ai l’impression, que le CSV, par sa multiplicité des compétences, apporte aux porteurs de projets une vision souvent éclairante sur des points d’amélioration possibles soit dans le contenu du projet, soit dans sa présentation, avec ce même d’objectif.