Dyvem Logistics parie sur l’industrie 4.0 durable

Publié le 11/01/2021

Sandrine Mollé Dyvem Logistics

Ses spécialités : l’ingénierie de projets et l’innovation appliqués à la chaine logistique et la production industrielle. Sa conviction : l’industrie du futur sera nécessairement durable. Dyvem Logistics, jeune société nantaise, cherche à développer une solution interfilières industrielles pour revaloriser et réutiliser les chutes des matériaux de fabrication.

Dyvem Logistics avance sur deux jambes : son savoir-faire métier et son engagement en faveur d’une industrie durable. Côté métier, c’est un bureau d’études techniques spécialisé dans la chaine logistique et l’industrie. “Nous intervenons en phase étude des projets par de l’audit et du diagnostic sur les performances de la supply chain industrielle et principalement pour des usines de production” explique la CEO, Sandrine Mollé.

Le bureau d’études met en avant trois domaines d’expertise : le pilotage et l’optimisation des flux, l’organisation des process et la traçabilité, et puis la logistique inverse qui permet de “gérer les flux retours”. Ce sont par exemple les produits défectueux ou encore les emballages ou matériaux réutilisables. C’est notamment ce dernier point qui fait le lien avec l’engagement environnemental. “La reverse logistique est le bras armé de l’économie circulaire” énonce la dirigeante.

À terme, un système de gestion des matériaux interfilières

Dans cette lignée, Dyvem Logistics s’est lancé depuis un an dans la conception d’une solution numérique de pilotage et d’optimisation de la gestion des matériaux. Une étude menée auprès de constructeurs des secteurs aéronautique et maritime a permis de cerner le besoin : “Nous avons constaté qu’entre 10 et 30 pourcents des approvisionnements en matériaux partent en chute de production. C’est autant de matière première qui pourrait être réutilisée ou revalorisée.”

La solution, baptisée Reverse Systems, comprendra à terme trois services. Le premier est un jumeau numérique de la chaîne de production qui permet d’identifier et de caractériser les chutes de matériaux. Le second est un moteur d’aide à la décision dans l’objectif de réutiliser les chutes en interne ou en externe. Le troisième service est une plateforme d’échange de matériaux. Sandrine Mollé cite pour exemple le titane, un métal à la fois résistant et léger mais aussi coûteux. Il est largement utilisé dans l’industrie aéronautique : “L’idée est de réutiliser les chutes dans d’autres filières qui fabriquent de plus petits objets. Par exemple l’industrie de la lunette ou celle du vélo.”

Aujourd’hui, le premier service de simulation et d’identification est opérationnel. Restent à développer l’outil d’aide à la décision et la plateforme d’échanges. Pour cela, Dyvem Logistics table sur les appels à projets de R&D collaborative tandis qu’en parallèle la startup cherche à lever des fonds.

Des bacs et containers réutilisables pour la pêche

En dehors de ce projet, Dyvem Logistics continue à accompagner ses clients tels que General Electrics, Enedis, EDF, La Poste notamment. Son actualité est dominée par un projet emblématique de système de traçabilité RFID de bacs et containers utilisés dans les Criées de Cornouaille gérées par la CCI Métropolitaine Bretagne Ouest. L’objectif est de gérer un parc de 50 000 bac réutilisables notamment pour éviter les pertes : “Actuellement, 15 000 bacs disparaissent chaque année.” Le bureau d’études nantais intervient en accompagnement au pilotage du projet. “C’est un projet vitrine en France, qui entre dans le cadre de la modernisation de la filière. Les Criées de Cornouaille représentent 25% de la pêche française.”

Plus sur Dyvem Logistics dyvem.com

Plus sur le système de gestion des matériaux reverse-systems.com

Photo Dyvem Logistics : Sandrine Mollé.

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