De OneWeb à Kinéis, Syrlinks s’embarque dans les projets ambitieux

Publié le 23/09/2019

Syrlinks Salle blanche

En 8 ans d’existence, Syrlinks aura associé son nom à une série d’avancées emblématiques : la plateforme Myriade du CNES, la mission spatiale Rosetta, la constellation internet haut débit OneWeb, la constellation IoT Kineis… Aujourd’hui, l’entreprise rennaise s’appuie sur l’excellence reconnue de sa R&D pour s’affirmer comme PME industrielle.

Son cœur de métier : le développement et la fabrication de produits de radiocommunication et de géolocalisation. Ses marchés cibles : le spatial, la défense, la sécurité. Depuis sa création en juin 2011, Syrlinks s’applique à ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Ou comme l’explique Guy Richard, CEO de l’entreprise :“Les trois domaines auxquels nous adressons réclament des savoir-faire similaires, mais ils ont chacun leurs spécificités. Les cycles de marché ne sont pas les mêmes, les attentes des clients non plus. Nous avons d’emblée fait le choix de diversifier pour pérenniser la société.”

Des savoir-faire pointus et reconnus

Depuis 2011, la PME n’aura pas trainé pour se construire une notoriété. En 2012, le CNES fait le choix de la solution Syrlinks pour équiper la plateforme Myriade pour microsatellites. En 2013, le créateur de montres de luxe Breitling sélectionne l’entreprise rennaise pour concevoir une balise de détresse embarquée hyper-miniaturisée. En 2014, le robot Philae communique avec la sonde spatiale Rosetta grâce à la technologie maison. Fin 2015, la belle histoire continue avec OneWeb, qui prévoit de couvrir l’ensemble de la planète en internet haut débit par satellite : “Nous avons été retenu par OneWeb pour fournir les équipements de télémesure et télécontrôle qui permettent de contrôler la méga constellation de plus de 600 satellites. L’entreprise va produire plus de 3000 équipements radiofréquence. C’est pour nous un événement déterminant, qui nous fait entrer dans l’univers du NewSpace.”

Autre fait marquant, la sortie fin 2017 de My-AIS, une balise de détresse pour la sécurité en mer des plaisanciers et des professionnels.  “À l’époque, c’était la plus petite balise du genre au monde. La miniaturisation et la très faible consommation des produits sont nos objectifs quels que soient les marchés.” Enfin, plus récemment, c’est le partenariat avec Thales Alenia Space pour fournir la charge utile des nano-satellites de la constellation Kinéis pour l’IoT. “Au-delà de l’émission-réception, nous fournissons d’autres fonctions comme le stockage et le traitement des données. Ça correspond à une évolution de notre société vers la fourniture de solutions plus complexes et plus élaborées.”

L’équipe projet OneWeb. En bas à droite : Guy Richard.

Sous l’impulsion du spatial, la structuration industrielle

En parallèle à cette série de succès retentissants, Syrlinks a également mené plusieurs projets plus discrets dans le domaine de la défense. Si bien qu’au final l’entreprise connait une progression rapide et vigoureuse : “Notre rythme de croissance oscille entre 20 et 30 pourcents depuis 5 ans. Nous visons un chiffre d’affaires de 15 millions cette année. Nos résultats sont essentiellement tirés par le spatial, ce qui permet de structurer la partie production.”

C’est la nouveauté de ces dernières années, Syrlinks évolue vers un modèle davantage industriel. En 2018, la PME a fortement investi dans des moyens de production : la construction d’un nouveau bâtiment à Cesson-Sévigné, une salle blanche, des moyens de test et de caractérisation, une équipe pour finaliser la fabrication et garantir les performances… “Au départ nous étions focalisés sur la conception de produits, aujourd’hui nous fabriquons en volume. C’est aussi ce qui fait progresser nos revenus.”

La R&D collaborative pour anticiper de nouveaux marchés

Spatial oblige, Syrlinks a ouvert au printemps 2019 une antenne à Toulouse. Mais la volonté de diversifier demeure, avec notamment le démarrage d’un projet collaboratif de sécurisation de sites industriels critiques. Mené en partenariat avec l’entreprise brestoise Elliptika et les équipes de recherche LabSTICC de l’ENSTA Bretagne et de l’UBO, le projet AN DRO vise à développer une solution de détection et de caractérisation de signaux hyperfréquences suspects tels que ceux utilisés pour piloter un drone.

Guy Richard voit dans ce projet un positionnement stratégique : “AN DRO nous permettra de valoriser nos efforts de développement en apportant un nouveau service destiné aux industriels. Il s’inscrit également dans une volonté de participation et de renforcement de l’écosystème local dans les domaines de la sécurité et de la cybersécurité.”

 

www.syrlinks.com

Crédit photos Syrlinks. La nouvelle salle blanche et l’équipe projet OneWeb.

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