Publié le 18/07/2019
La société Duarib conçoit et fabrique une gamme étoffée d’échafaudages et autres plateformes de travail en hauteur. Mais pas facile pour le futur client d’imaginer quelle solution conviendra le mieux à un environnement donné. C’est ainsi qu’a germé l’idée de faire appel à la réalité augmentée. Une première version de l’application sortira en septembre.
La société Duarib est spécialisée dans le travail en hauteur : elle est le leader français des fabricants d’échafaudages roulants et plateformes. L’entreprise, qui emploie une centaine de personnes sur son site de Saint-Philibert-de-Grand-Lieu au sud de Nantes, est l’une des trois composantes d’un groupe industriel, CDH Group, lui-même adossé à l’américain Werner Co. Anne-Élise Pillet est responsable Marketing & Brand Content de la marque Duarib.
Anne-Élise Pillet. Pour comprendre, il faut d’abord quelques éléments de contexte. Les échafaudages et plateformes de travail en hauteur concernent bien-sûr le secteur des BTP, mais ce n’est pas le seul utilisateur de nos produits. On utilise également ces outils dans les entrepôts des grandes chaines de restauration ou les enseignes de distribution par exemple. Toutes les formes de travail en hauteur sont soumises à une réglementation très contraignante. Elle impose en particulier un examen d’adéquation, qui permet de vérifier que le matériel est adapté aux tâches à accomplir dans l’environnement de travail et aux risques inhérents.
Nous étions confrontés à un problème de découverte du besoin et des produits, notamment pour les clients hors BTP. Ils ont souvent du mal à se projeter, à imaginer quelle sera la solution qui correspond à leur besoin. Ce qui nous oblige à envoyer du matériel en prêt et occasionne des pertes de temps. C’est pour faciliter le processus de découverte que nous avons commencé à regarder du côté de la réalité augmentée, il y a déjà deux ans.
Anne-Élise Pillet. L’application est très simple d’utilisation. Elle répond à deux objectifs : faciliter la découverte du besoin et assister la démarche de prévention des risques. Nous visons l’univers nomade, donc les smartphones et tablettes suffisamment récents pour supporter la réalité augmentée. Après avoir téléchargé l’application, vous choisissez le produit à visualiser puis vous scannez votre univers de travail si bien que le modèle 3D du matériel vient se superposer à l’environnement. Ensuite vous pouvez ajouter un personnage pour s’assurer que la hauteur convient, vérifier qu’un échafaudage passe à travers une porte, contrôler que le produit plié entre dans le véhicule… Vous pouvez aussi tourner autour de l’équipement, voir tous les détails. C’est une découverte complète à l’échelle 1.
Anne-Élise Pillet. L’utilisation de la réalité augmentée nous donne clairement une longueur d’avance. L’investissement dans cette technologie permet à la fois d’améliorer le parcours client et de montrer que nous sommes une entreprise industrielle tournée vers l’innovation. Duarib a toujours été celui qui propose des solutions innovantes pour plus de sécurité. Avec cette nouveauté, nous confirmons un positionnement de longue date.
Anne-Élise Pillet. La première version correspond à ce que la technologie nous permet de réaliser aujourd’hui. Mais nous savons déjà qu’il y aura des V2 et V3. Nous pensons dans le futur introduire de l’intelligence artificielle afin d’ajouter un assistant virtuel pour conseiller l’utilisateur. Ajouter de l’automatisation fait partie des développements envisagés. Nous savons que l’application vivra au fil du temps, il faudra investir chaque année dans la réalité augmentée.
La société Duarib a bénéficié du dispositif Métall’Augmentée qui prévoit en particulier un soutien financier des tests d’usage.