Expert en communications satellitaires, Thalos est fournisseur de services en mer

Publié le 14/12/2020

Thalos Advanced-Maritime-Solutions

Toutes les communications de ses clients transitent par ses serveurs à Ploemeur. Thalos fournit aux navires les solutions de communication ainsi que les services dont ils ont besoin pour leur activité et le confort de l’équipage. Également des outils innovants pour différents secteurs du monde maritime dont la pêche.

Thalos a été créée en 2001. “Depuis, nous avons connu une progression tranquille” estime Thierry Normant, l’un des trois fondateurs et directeur technique de la société. Disant cela, il se montre modeste car Thalos représente aujourd’hui – au travers du groupe Holsat – près de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, une quarantaine de collaborateurs, une filiale à l’île Maurice pour couvrir l’océan Indien, une autre à Taïwan pour couvrir le Pacifique Ouest, 900 navires à travers le monde équipés de ses solutions… Certains font d’ailleurs l’actualité du moment : la goélette scientifique Tara qui part pour une nouvelle mission, la majorité des voiliers du Vendée Globe en cours, le voilier cargo Grain de sail de transport transatlantique de denrées bio, tous embarquent des solutions Thalos.

Communiquer et optimiser le travail en mer

“Ce qui a fait grandir Thalos, c’est le développement des télécommunications satellitaires” explique le directeur technique. Car les besoins du monde maritime ne cessent d’augmenter : prévisions météo, mises à jour des cartes, transmission de données métier, maintenance des équipements à distance, mais aussi les mails et échanges sur les réseaux sociaux de l’équipage. “Si on veut trouver des gens pour aller en mer, il faut que le navire soit capable de maintenir le lien social des marins.”

Le produit emblématique de l’entreprise est l’OceanBox qui, selon la page internet dédiée, “optimise les flux de communication des navires et fiabilise la connectivité satellitaire”. Les marchés visés sont les grands navires de pêche industrielle, les bateaux de servitude dans l’Oil & Gas, les bateaux de commerce et cargos. Et puis les voiliers de course comme ceux du Vendée Globe. À ce sujet, le coordinateur des projets R&D, Patrick Moëlo, précise : “La course est un marché ponctuel, mais très exigeant en termes de nouveaux besoins. Ça nous permet de faire évoluer nos systèmes et de faire profiter les autres secteurs de ces avancées.”

Thalos-OceaanBox

En plus des solutions de communication, Thalos développe des outils spécifiques. Par exemple une bouée satellitaire équipée d’un sondeur qui évalue la présence, la taille et la composition des bancs de poissons pélagiques et leur composition. Également un système vidéo pour la supervision des opérations à bord des navires.

De nombreux défis technologiques à venir

Pour réaliser les solutions avec les services associés, les spécialités maison sont “l’embarqué, les télécommunications et la télédétection”. Côté R&D, Thierry Normant voit se profiler plusieurs défis. D’abord, “s’adapter aux nouvelles constellations de satellites qui sont en train d’émerger”. Ensuite rendre toujours plus fiables et performantes les communications pour “répondre à de nouveaux besoins”. Par exemple pour qu’un ingénieur à terre puisse intervenir à distance sur l’automate de régulation du navire. Enfin, la cybersécurité, car qui dit contrôle à distance dit danger d’intrusion : “Il faut bien cerner ce que l’on doit ouvrir sur l’extérieur et dans quelles conditions.”

Côté outils métiers, Thalos développe, en collaboration avec le groupe CLS de Toulouse, un service océanographique, “pour pêcher plus intelligemment”, qui détecte les zones de pêche les plus favorables selon les espèces ciblées.

L’intelligence artificielle pour identifier et évaluer le poisson

Un autre projet est en cours, qui consiste à valider les captures de pêche via des enregistrements vidéo. Une obligation réglementaire impose de déterminer la composition des prises de pêche (espèces, tailles et poids). Aujourd’hui, “c’est du déclaratif”. Demain, grâce à l’outil développé, l’analyse sera automatique. “Le challenge, c’est d’introduire une intelligence artificielle capable d’analyser les prises qui défilent sur le tapis au moment de la mise en cale.”

On le voit, les projets ne manquent pas. D’autant que, selon Thierry Normant : “Les métiers de la mer sont devenus un monde très technologique !”

 

www.thalos.fr

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Crédits photos : ©Franck Betermin

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