Le projet PRISME fait un premier pas vers le fauteuil roulant autonome

Publié le 16/02/2021

Projet-PRISME

Son objectif premier est de prévenir les chutes lors des transferts entre lit et fauteuil roulant. Mais la solution imaginée au sein du projet PRISME, de positionnement automatique du fauteuil, marque aussi une étape significative vers le développement d’un fauteuil roulant doté d’autonomie à la demande.

C’est la hantise des personnes à mobilité réduite, le risque de chute lors des transferts lit vers fauteuil et fauteuil vers lit est un frein majeur à leur autonomie dans la vie quotidienne. De façon générale, les chutes sont les premières causes de décès accidentel chez les plus de 65 ans. Et une étude sur les patients chuteurs du pôle Saint-Hélier, Centre de médecine physique et de réadaptation partenaire du projet, révèle que 41% des chutes en 2014 avaient eu lieu lors d’un transfert, la majorité (60%) étant des utilisateurs de fauteuils roulants.

Lit et fauteuil roulant communiquent au sein d’un système intégré

Tout l’enjeu du projet PRISME était de réduire ces risques de chute en sécurisant le passage entre lit et fauteuil roulant. Au-delà, son objectif global était de fournir un ensemble de solutions techniques de prévention et de détection des chutes, que ce soit à partir du lit médicalisé, du fauteuil roulant ou des deux systèmes conjointement. En ce sens, PRISME vient compléter la lignée de projets collaboratifs (APASH, HANDIVIZ), qui ont permis de développer les premières générations de lits et fauteuils communicants. Ceux-ci deviennent cette fois des objets connectés capables d’agir de façon coordonnée au sein d’un système de pilotage intégré.

Guillaume Roul, Directeur de R&D chez Hoppen, décrit comment s’opère un transfert lit-fauteuil grâce au projet PRISME : “Le patient appelle son fauteuil en appuyant sur un bouton du terminal multimédia dont le lit est équipé. À partir de là, le fauteuil se déplace en évitant les obstacles pour venir se positionner au mieux à côté du lit. Et dans le même temps, une alerte est envoyée aux soignants pour signaler qu’un transfert est en cours.”

En complément, le projet étudiait aussi la possibilité d’installer des capteurs à bas coût sur le lit et le fauteuil afin de détecter une chute éventuelle.

Des résultats positifs, qui ouvrent d’autres perspectives

Fin 2019, une série d’expérimentations sur plus d’une centaine de personnes a conclu à des résultats très positifs en termes d’efficacité et d’acceptabilité. Des essais d’autant plus concluants que les participants ont exprimé la volonté d’enrichir le système par d’autres fonctionnalités. En particulier : développer d’autres trajets autonomes comme le parcours jusqu’aux toilettes ou la salle de bains, renvoyer le fauteuil vers une borne de chargement, adapter le système à un fauteuil roulant manuel…

Ces attentes ont été parfaitement entendues : “Pour nous ça a été un déclic. Il faut aller vers le siège complètement autonome capable d’amener la personne vers son lieu de soin, sa voiture ou autre. Faire en sorte qu’il puisse assister les personnes face à chaque contrainte de la vie. Nous démarrons d’ailleurs un nouveau projet collaboratif dans ce sens, appelé AMBROUGERIEN, qui élargit le contexte à l’assistance aux personnes à domicile.”

 

PRISME en bref

Projet spécial PME 5eme édition 2016, soutenu par la Région Bretagne et BPI France

PRISME réunissait trois partenaires :

Photo @PRISME lors des expérimentations

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