Publié le 18/10/2019
En se dotant d’outils de réalité augmentée, la société Novatech Technologies veut faire coup double : améliorer les process de contrôle qualité des cartes électroniques qu’elle fabrique, et renforcer son image d’entreprise de production innovante. Entretien avec son directeur industriel, Claude Baudouin.
Installée à mi-chemin entre Quimper et Brest, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Novatech Technologies se définit comme étant “Concepteur, fabricant et intégrateur de solutions et produits électroniques”. Avec un effectif d’environ 200 personnes, elle est le plus gros site de production du groupe Novatech Industries dont le siège est à Lannion. Le développement d’un outil RA d’aide au contrôle qualité entre dans le cadre de l’opération Métall’Augmentée, animée par Images & Réseaux.
Claude Baudouin. Par nature, nous nous intéressons de près aux évolutions du métier et des marchés. Nous fabriquons des produits contraints et complexes que nous pouvons accompagner depuis la conception jusqu’à la fin de vie. Il est donc important pour nous de montrer que nous sommes en permanence à la pointe des technologies. C’est ainsi que nous sommes entrés en contact avec des startups à proximité spécialistes de la réalité augmentée. En particulier avec bookBeo qui a réalisé pour nous une plaquette commerciale interactive. L’application est opérationnelle, elle permet de faire vivre notre plaquette en montrant notre savoir-faire par des animations 3D. Suite à cette première expérience, nous avons eu l’idée d’utiliser la réalité augmentée pour aider notre personnel dans leurs tâches de travail au quotidien.
Claude Baudouin. L’objectif est d’améliorer le contrôle final. Il faut bien comprendre que nous travaillons sur des milliers de cartes différentes, et qu’il existe sur chaque type de carte des points sensibles qu’il faut contrôler avec une attention particulière. Par exemple vérifier attentivement la soudure de tel composant dont la soudabilité est délicate.
À terme, l’application sera capable de reconnaitre automatiquement le type de la carte et d’indiquer à l’opérateur quels sont les points d’intérêt à contrôler. À chacun de ces points correspondra une photo ou un texte qui indique à la personne ce qu’elle doit plus particulièrement vérifier. Et chaque point en question sera un passage obligatoire pour garantir au final que tous les points sensibles ont bien été inspectés. Le logiciel d’assistance à l’opérateur est aussi l’occasion de formaliser notre processus de contrôle et de le renforcer.
Claude Baudouin. Nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements. La base de données qui répertorie les cartes électroniques est développée. bookBeo travaille actuellement sur la reconnaissance automatique des cartes. L’idée est d’expérimenter in situ pour remonter les problèmes et les corriger au fur et à mesure. Ça permet aussi de former une personne qui, par la suite, diffusera la formation en interne.
Claude Baudouin. Nous commençons déjà à avoir quelques idées. Ce premier outil est clairement une base que nous pourrons ensuite faire grandir. Mais la priorité va aux développements en cours. Entre la finalisation du logiciel, les achats de matériel et la formation du personnel, il nous reste une bonne année de travail avant que tout ça ne devienne effectif.
Crédit photo : Marie Ferronnière (Images & Réseaux). Sur le stand bookBeo lors de l’Open de l’industrie 2019 le 8 octobre à Carhaix (29), démonstration de l’application développée pour Novatech Industries.