Publié le 09/09/2021
Avec une plateforme collaborative dans le cloud doublée d’un réseau social d’entreprise, Jamespot est une solution française de Digital Workplace. Et un acteur qui compte sur ce marché malgré la concurrence des plus grands. Basé à Montreuil, l’éditeur se bat pour une reconquête française et européenne de l’industrie du numérique. Entretien avec son CEO, Alain Garnier.
Pour situer Jamespot, rien de tel que la volubilité du CEO : “Nous ne sommes pas une startup de l’année. Nous avons plus de 350 clients et plus de 400 000 utilisateurs de notre solution… Nous sommes un éditeur de logiciel dans un monde de l’entreprise en pleine mutation. Notre analyse est qu’il ne suffit pas de mettre bout à bout des fonctionnalités, mais qu’il est essentiel de remettre l’humain au cœur d’un espace de travail organisé où l’information circule. Jamespot est une plateforme qui rassemble et fédère les gens autour d’un système dans lequel on trouve les informations utiles et les outils du quotidien. Ce qui permet de travailler de manière agréable et productive.”
Les fonctionnalités Jamespot comprennent notamment un réseau social d’entreprise pour collaborer et partager, un intranet pour la communication interne, un extranet sécurisé pour échanger avec des communautés d’utilisateurs ou de clients, une messagerie pour correspondre par écrit ou en visioconférence, des applications de gestion de projets et de planification… Le tout peut être rassemblé au sein d’une Digital Workplace où l’on retrouve non seulement les outils maison mais également les suites applicatives et services proposés par les grands éditeurs de logiciels. “Tout est configurable et personnalisable. Chacun construit la Digital Workplace qui lui ressemble.”
Et demain, dans quelles directions travaille Jamespot pour enrichir son offre ? “Nous travaillons sur plusieurs sujets en parallèle. C’est pour ça que c’est passionnant” indique le dirigeant. Puis il énumère quelques uns des sujets à l’étude. “La gestion du travail hybride”, qui assure une parfaite fluidité entre présentiel, distanciel et mobilité. “Les gestes collectifs” pour outiller la cogestion et la codécision. “L’immersion”, qui s’appuie sur les technologies de réalité virtuelle et de réalité augmentée. “La recommandation”, permettant une remontée intelligente des informations qui pourraient échapper à l’utilisateur.
Jamespot a déposé avec deux partenaires rennais un projet collaboratif. IPSCO, labellisé Images & Réseaux, vise à développer une offre nouvelle de plateforme de support clients et de communautés d’utilisateurs.
Parmi ses arguments de poids, Jamespot est “une solution française et 100% sécurisée”. Alain Garnier fait d’ailleurs de la souveraineté numérique une bataille de tous les instants. “Pour moi, c’est une question essentielle pour l’avenir de la France et de l’Europe. La crise sanitaire a été utile, dans le sens où elle a mis face à nous nos béances en termes de dépendance stratégique depuis les médicaments jusqu’au numérique. 76% des logiciels achetés en France sont américains. Je me bats pour un rééquilibrage qui inverse la proportion et qui ferait que 75% du marché revienne aux Européens.”
L’entrepreneur attribue sa liberté de ton au fait que Jamespot réalise annuellement “40% de croissance”. Pour élargir sa parole, il est l’un des piliers du collectif PlayFrance.Digital. “La fierté doit changer de camp. Il faut soutenir les entreprises françaises et européennes qui cartonnent.”
Jamespot est membre Images & Réseaux